
Ce que j’aime avec la science-fiction, c’est quand une œuvre laisse notre imaginaire envisager des possibilités tout en ayant fini de nous raconter une histoire. C’est là que QEDA (Man Divided) tire son épingle du jeu.
Fin du 21ème siècle, la montée des eaux est devenue une réalité bien tangible et trouver de l’eau potable est pour le moins compliqué. On nous présente les conséquences liées à ce cataclysme et le fait que les voyages dans le temps soient possibles via l’effet de Quantum Entanglement (intrication quantique).

Adapté au film, cet effet permet de diviser un individu en deux personnes physiques qui vont partager la même conscience peu importe la distance qui les sépare. Un pont est ensuite possible entre deux époques et permet à notre héros, Fang Rung, d’envoyer une partie de lui récupérer le fruit des recherches de Mona Lindkvist, scientifique décédée avant de finaliser son travail sur la désalinisation de l’eau de mer.

Man Divided nous offre du bon et du moins bon, tant sur le fond que la forme. On est sur de la SF avec économie de moyens qui va demander un effort afin de rentrer dans l’univers proposé et le rythme lent de l’ensemble risque de recaler plus d’un spectateur. D’un autre côté, ça rend le propos bien plus plausible et aide à se sentir concerné par l’histoire. Le jeu de l’acteur principal n’est pas des plus expressif mais là aussi, on peut y trouver une raison liée à son histoire.
Une bonne histoire c’est un début, un milieu et une fin. Si l’introduction nous envoie pas mal d’infos, que le développement se veut lent voire poussif, la conclusion est juste excellente. On sait que certains enjeux sont réussis, que d’autres ont échoués et que dans certains cas, on ne peut que supposer et émettre des théories.

Cerise sur le gâteau, le film laisse le côté voyage temporel suffisamment loin pour qu’on ne se prenne pas (trop) la tête sur le côté possible ou pas de la chose et évite ainsi de se tirer une balle dans pied. C’est un plus non négligeable
T.L