Ride [Bifff2019]

Ride: «Jason contre les Villo!»

Ride est le premier long métrage de Jacopo Rondinelli centré sur deux amateurs de sports extrêmes aux fins de mois difficiles : Kyle et Max. Quand votre principale source de revenus est une chaîne YouTube, pas étonnant que vous soyez intrigués si on vous propose une course de BMX freestyle où le vainqueur empoche $250.000.

Nos deux comparses prenant un peu trop de temps à accepter l’invitation se font kidnapper et découvrent alors le matériel ainsi que les règles de cette course secrète. Enfin deux règles sur quatre, faudrait pas qu’on leur ruine la surprise non plus. Ils apprennent aussi que les masses de GoPro dont ils sont équipés servent au jury de l’épreuve, pour les noter tout à long de leur progression, et aux clients de l’organisation qui peuvent suivre en live leurs potentielles gamelles dans la boue.

C’est peu après le début du film qu’apparait le Jason local sur sa motocyclette pour intimider nos concurrents, voire leur mettre un coup de batte dans la tête. Heureusement qu’un sportif responsable porte toujours son casque. Mais qui est donc cet individu ? Pourquoi me fait-il penser à Emile dans La Cité De La Peur ? Est-il un militant écolo excédé par les courses dans les réserves naturelles protégées ? Se pourrait-il que sa présence fasse partie de la compétition ?

Vous l’aurez compris, toutes ces questions trouveront réponse, ou pas, au fil de la course.

Ce qui fait l’intérêt de Ride, c’est qu’il soit intégralement filmé avec de petites caméras posées çi et là. Jacopo Rondinelli a une expérience de réalisateur de clips musicaux et de vidéos pour des sports extrêmes. Il pousse le concept un peu plus loin et ça marche assez bien : le montage est dynamique et on profite des cascades et autres figures des riders comme si on était. La musique techno et les effets de pertes de signaux numériques qui sont ajoutés par-dessus sont parfois de trop à mon goût.

Au niveau du scénario par contre, ça s’emmêle les pinceaux pour s’arrêter sur une fin beaucoup trop ouverte. Tout le film est présenté avec des phases et niveaux, un peu comme dans un jeu vidéo, mais coupe brusquement alors que le « jeu » continue. J’adore les fins ouvertes qui nous laissent réfléchir à une signification des événements mais, ici, c’est un peu trop cliffhanger de série TV.

Si vous aimez ce côté caméra au cœur de l’action/jeu vidéo, vous pouvez vous intéresser à Hardcore Henry sorti en 2016.

Fun Fact : c’est le premier film qui voit le jour après avoir été proposé au Bifff Market l’an passé et ça, c’est cool pour le Bifff !

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