The Quake [BIFFF 2019]

23 octobre 1903, 11h27.

Oslo est secoué par un tremblement de terre d’une magnitude de 5,3 sur l’échelle de Richter.

L’éventualité de voir un tel événement se reproduire aujourd’hui est une réalité et est évoqué par les sismologues du NORSAR.

Roar Uthaug s’approprie ce sombre présage pour en faire la suite de The Wave, ce premier opus s’ancrait lui aussi dans l’histoire du pays, 2 villages presque rayés de la carte par un tsunami de 60 mètres causé par la chute d’un pan de montagne dans un fjord, il y a 80 ans.

Kristian Ejkjord, géologue renommé pour s’être élevé en héro lors de la précédente catastrophe est plongé dans une profonde dépression. Bouleversé par le fait qu’il n’a pas pu sauver tout le monde, il vit reclus dans une petite maison au bord d’un fjord (mais quelle idée, soit).

Via un ancien collègue, il apprend que la région d’Oslo est sujette à des micro séismes qui ne sont pas pris au sérieux (« t’inquiète Kris, c’est à cause des travaux »), le reste de sa famille habitant la capitale Norvégienne, il n’en fallait pas plus à notre Kristian national pour reprendre le rôle de l’expert incompris et alarmiste aux yeux des autorités.

Dans le flim précédent, Roar Uthaug nous avait montré que les Etats-Unis n’avait pas le monopole des meilleurs films catastrophe en jouant entre autres la carte de l’esthétisme et de la tension intelligemment mise en scène (les fameuses 10 minutes entre l’éboulement et l’arrivée du tsunami reste dans le souvenir du spectateur).

The Quake donne l’impression que le réalisateur, fort de sa précédente expérience, a décidé de pousser à font sur les éléments qui avaient fait la réussite de The Wave.

La photographie et les plans sont certes magnifiques mais on bascule dans le contemplatif pour aller jusqu’à s’embourber dans le marais dans l’ennui. À la manière d’Atreyu dans les marais de la mélancolie sans jamais voir Falcor pour venir nous chercher.

La tension monte progressivement pour tomber à plat, plusieurs fois de suite jusqu’à en devenir agaçant, les relations entre les personnages sont approfondies en début de film pour ensuite être complètement bâclées dans les 30 dernière minutes.

Tous les éléments d’un film catastrophe classique sont là : L’expert incompris, la situation familiale bancale, la famille forcée de se reconstruire devant l’adversité, les effets spéciaux à couper le souffle… Néanmoins, faire languir son publique pendant 60 minutes avec des dialogues inutiles et des plans somptueux; en finissant sur 30 minutes d’actions et de cascades sous des effets spéciaux réussis, ne m’a pas convaincu.

A t’on fini d’entendre parler de la famille Ejkjord-Karlesen (« Porte-Poisse » en Norvégien?), que nous réserverait un 3eme opus ?

Il faudra sans doute fouiller dans l’histoire des catastrophes naturelles scandinaves pour avoir un début de réponse.

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