Hellboy [BIFFF 2019]

Cette foi, la Critique sera un peu particulière, du fait de notre état abasourdi par autant de médiocrité, il nous a paru important de faire part de notre témoignage.

C’est parti.


Sam.

J’ai trop longtemps réfléchi à une manière originale d’écrire cette critique : Moi en plein dialogue chez le psy, traumatisé par cet acte de haute trahison.

Putain ça y est !

Il suffisait d’expliquer ma démarche, à toi lecteur et donc à moi par la même occasion (Oui, c’est cathartique), pour que j’arrive à mettre le doigt dessus. Je comptais faire étalage des autres idées que j’avais pour la rédaction de ce « papier » mais finalement, non.  

Ce ressenti qui traine depuis la vision de ce film, ce malaise inexplicable jusqu’au lendemain matin, c’était la Trahison avec un grand T.

Alain Damasio di-  (Oui, je vais balancer une citation facile pour remplir cette page, montrer que j’ai lu la Horde du Contrevent et donner un petit côté intellectuel pas dégueulasse à ces quelques lignes. Je reprends). Alain Damasio écrit dans la préface de l’adaptation en BD de son roman la Horde du Contrevent : « De toute façon, on ne juge pas la valeur d’une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison ».

Et c’est tellement vrai.

Hellboy, qui en son temps était l’une des meilleures adaptations Comics portées à l’écran, se retrouve à présent poignardée par un reboot complètement raté.

La trame narrative donne l’impression d’avoir plusieurs scénarii (wais, alors ça aussi, ça va le faire : un scénario, des scénarii. Bim), personnages au charisme d’huître, le fameux bras de Hellboy ressemble à une prothèse en latex mal foutue, figée pendant tout le film et j’en passe…allé il m’en reste, je vous le met. C’est cadeau : Un post crédit bidon, complètement inutile. Pour se la jouer « Comme Marvel ».

Sauf que le post crédit de Spider Man Homecoming était certes  complètement inutile mais tellement drôle.

N’allez pas voir ce film, laissez votre souvenir de Ron Perlman orchestré par Gillermo Del Toro intacte. Par décence, je ne vais d’ailleurs même pas m’en servir pour troller les fans hard-core de DC comics.


Thom.

Hellboy «J’ai fait quoi hier moi?»

Vendredi 12 Avril, Bruxelles, BOZAR.

18h12 – Arrivée au BIFFF après un burrito avalé en vitesse, je retrouve Flo entrain de bosser près du bar, c’est beau le professionnalisme.

19h37 – Arrivée de Sam, il a directement pris la commande. C’est à ça qu’on reconnait les vrais leaders.

19h49 – On est tranquille, on prend une bière au bar du BIFFFF tout en discutant philosophie avec Flo et Sam. Limite on est chaud pour faire un petit Live Facebook après le film du soir.

20h02 – Des personnages hauts en couleurs se présentent dans les couloirs « Bleu, bleu, bleu, c’est nous qu’on est le mieux » et « Rouge, rouge, rouge, on tire sur tout ce qui bouge ». Pendant un instant j’ai cru que c’était la devise des agents du FBI dans Blindspot mais non, il semblerait qu’on va avoir du rafting humain avant la séance de 20h30.

20h15 – Sam me confirme le truc de rafting humain. Visiblement une ancienne tradition BIFFFienne qui se serait perdue il y a 17 ans. Se pourrait-il que l’orga se dise que ce film est une tuerie et qu’il faille y mettre les moyens ? Hmmm ça sent bon, je sens l’excitation monter, ça va être une bonne séance, j’en suis sûr !

20h20 – On rejoint la file, y a du monde mais ça reste vivable, ça avance bien. On arrive dans la salle déjà bien remplie. On peut voir des bateaux gonflables sur scène et une délimitation entre la gauche et la droite des sièges avec quelque chose qui ressemble à un rouleau de sopalin. On se place du côté gauche, pas trop loin de la scène.

20h30 – ça commence, une course en trois manches entre l’embarcation bleue et la rouge. On est du côté bleu et on perd deux manches de suite. La piste, enfin les spectateurs, ne semble pas idéal pour notre pilote. On pourrait dire que c’est parce qu’il fait une fois et demi le poids de la pilote rouge mais je pense avoir un repérer un défaut dans le parcours : un siège vide et le raft s’est renversé deux fois à cet endroit.

Bon, on a droit à une troisième manche pour l’honneur et les pilotes viennent du public. Allez, on y croit, ça peut le faire… et là, c’est le drame. Même configuration au niveau des pilotes sauf que le nôtre semble être Irlandais en plus d’être plus lourd que la concurrente rouge…

La course débute et je perds tout espoir de nous voir sauver l’honneur. Notre pilote semble confondre son frêle esquif avec un canasson à moins que les coups de reins ne soient une référence à la dernière production de Jacquie et Michel.

20h50 – On nous présente ce qui va suivre, la salle est bouillante.

20h53 – A GAUCHE ! AAAAHHOOOOOO ! Keuf Keuf ! A POILS ! ÇA FOUT LES BOULES

WEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELCOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOME

Clap clap clap clap

Et puis…. Plus rien, enfin si, j’ai quelques trucs qui me reviennent mais c’est un peu décousu :

Une séquence en noir et blanc et avec une blondinette qui met une couronne deux fois en l’espace quatre plans.

C’est marrant, le méchant là on dirait BeeBop ou RockStready dans les Tortues Ninjas.

Hey, la medium elle met des patates de forain qui font sortir les âmes de leurs corps, un peu comme dans les Chroniques de Riddick.

Tiens, il est vachement bien au courant le Gandalf momifié qu’on sort de sa tombe/prison. Mais il parle trop vite, on dirait un PNJ pressé de te filer les infos de la quète et le matos aussi : Excalibur, l’amure d’or du Sagittaire, l’anneau unique… c’est moins 80% avant fermeture du magasin.

Ok, le mec tout rouge c’est l’hériter du roi Arthur… Kamoulox

Non mais tu vas la prendre Excalibur ! Ça fait deux fois qu’on te la met devant les yeux.

Hooo, ils sont pas mal les designs de démons de l’enfer infernalement démoniaque. Mais… ils foutent quoi les gens dans la rue à se promener alors qu’une peste fait 100.000 morts en deux heures… Et c’est quoi ce truc où les démons repartent d’où ils viennent en réparant la route derrière eux ? On peut les embaucher pour refaire nos autoroutes ?

Ha, une ellipse 6 mois plus tard, le truc tout rouge est le roi maintenant, ça doit être fun de…. Ha ben nan, il se contente d’aller défoncer des laborantins avec les combis des pubs Intel dans les années 90. Ca veut dire que c’est Monsanto le méchant de l’histoire ?

22H58 – On sort de la salle, j’ai l’impression d’avoir croisé un Détraqueur de Harry Potter. On voulait faire un truc mais on a oublié quoi. On prend un verre pour la route.

23h30 – je reprends le métro, rentre chez moi et à la question de ma chérie « Alors, c’était bien ton film » je n’arrive pas répondre. J’ai vu un film ?


NB: Voici une piste qui nous aidera à comprendre le pourquoi de l’échec de cette adaptation:
https://www.ecranlarge.com/films/news/1082744-hellboy-le-tournage-aurait-ete-un-cauchemar-et-la-vision-de-neil-marshall-detruite

One thought on “Hellboy [BIFFF 2019]

  1. He oui j ai pris un peu de temps pour ecrire sur le BIFFF. Je pensais « Comment puis-je commencer cet article ? Que faire de plus qu?une critique de chaque film vu ? » Le BIFFF merite plus que cela !  (Meme si les critiques de films c?est ma passion, mais je les fais surtout en espagnol). f8

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